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GREAT WALL PLASTIC Corp. - Diana Deluxe (c.1975)

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Toy Cameras

Placer votre Diana DeLuxe à 5m, il ressemble (un peu) à une Retinette Kodak. A 1m, on commence à douter sérieusement. Dès qu'on le prend en mains, on rigole et on se met à chercher où peut bien être caché le bouchon du réservoir d'eau croyant avoir à faire à un appareil "farce et attrape".

Quand bien même certaines variantes ont été dites "DeLuxe", les appareils Diana sont d'un dépouillement extrême. Une piètre qualité des matériaux, des ajustements approximatifs occasionnant des fuites de lumière dans le boîtier, des performances optiques déplorables (déformation de l'image, manque de contraste, flou), des réglages inefficaces, etc.
Bref, à priori un tableau un peu noir et pourtant... c'est bel et bien cet appareil qui est à l'origine du mouvement artistique "Toy  Camera Photography Art" qui remporte un succès grandissant outre Atlantique. Cette nouvelle démarche prône l'abandon de toute sophistication technologique dans l'approche de la photographie, permettant ainsi de mieux se focaliser sur l'essentiel : le sujet.

Aujourd'hui le Diana, et quelques autres appareils du même type, sont très prisés par les étudiants des écoles américaines d'art photographique qui l'utilisent pour leurs travaux pratiques.

Le boîtier du Diana DeLuxe diffère de celui du Diana de base.
La partie basse de l'appareil est noire et traitée "anti-dérapant". La partie supérieure est de couleur acier (cette partie est bleue sur le Diana de base).

Sur la face avant, un Logo du plus bel effet enchâsse le viseur en position centrale. Juste au dessus du viseur, un sabot pour flash, avec synchro !!!
Sur la droite du viseur, un simple bouton en plastique sert de déclencheur. A gauche, on trouve la molette d'avance du film (120).

En face avant, juste sous le déclencheur, une plaque laisse croire que l'appareil est équipé d'une cellule TTL.

Le corps de l'objectif est en plastique noir et porte la mention PLASICION LENS - 1:8 - Speed 1/50ème sec. Le réglage d'ouverture (symboles : Soleil, Soleil voilé, Nuageux) s'effectue à partir d'une commande située sur l'objectif et qui est solidaire d'un ménisque à trois trous.

Une bague permet (théoriquement) d'ajuster la distance de prise de vue. Il semble que ce réglage ne soit d'aucune utilité.

J'ai eu la chance de trouver cet appareil dans un état parfait. Il a sa dragonne, son bouchon d'objectif portant le sigle Diana et son flash Diana à ampoules.

Plusieurs variantes du Diana virent le jour sous des dénominations différentes (Asiana, Mirage, Panax, Zodiac, etc...). Il fut également souvent offert en cadeau publicitaire et porte dans ce cas le nom de la société dont il assurait la promotion.

Détail intéressant, le verrou du boîtier porte un numéro de moule. Pour le Diana, ce numéro est 151 et 155 pour le Diana "De Luxe".

La valeur de cet appareil aux USA est d'environ 30$ pour un Diana de base en parfait état. Pendant très longtemps ces appareils ne valaient quasiment rien en France. On les trouvait dans les caisses de tout-venant et leur prix ne dépassait pas 5 euros. C'était sans compter sur l'arrivée du phénomène Toy Camera Art au Japon d'abord puis en Europe. En décembre 2010, une réédition en couleur (Blanc, Rose, Bleue) du Diana coûte entre 90 et 100 euros !
Le pire, c'est que l'on trouve des gens assez snobs pour payer ce prix là...

Ceci dit, pour avoir vu quelques photographies faites avec cet appareil, les résultats en noir & blanc sont surprenants. Soit la photo est totalement insignifiante, soit elle est vraiment extraordinaire.

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